Mine Ferdinand

Tressange / France

Mining Railways
Les chemins de fer des Mines de Fer
Erzgrubenbahnen


Ancienne Mine Ferdinand d'ARBED Mines Françaises à Tressange (Dreschéng) / France (Photo: 20.4.2001 jmo)

 

   
  Quarante cinq ans de vie pourcette mine et troischangements de patronyme, Societé Minière Ferdinand (SMF), Mine Ferdinand, et Mine des Terres Rouges ; encore faudrait il y ajouter celui non officiel mais fort usité dans le langage populaire de "Mine de Tressange".
   
  Dernière grande mine de fer à puits de Lorraine, elle etait équipée d'un puits à skip ultra moderne. Caractéristique fondamentale et nouvelle en France, elle etait entièrement "trackless", c'est à dire sans voie ferrée au fond. Le minerai chargé par des chargeuses transporteusesétait amené au puits par système de bandes transporteuses (convoyeurs). Le minerai passait dans un concasseur primaire au fond, puis etait remonté au jour et expedié jusqu'en 1972 aux unités sidérugiques.
   
  A l'origine la "Societé Minière FERDINAND" filiale commune des groupes ARBED et de DE WENDEL, était une société anonyme créée par décision de l'assemblée générale du 28 mai 1960. Elle avait pour objet d'exploiter la concession Ferdinand à TRESSANGE ; il s'agissait d'un siège entièrement neuf. Le premier skip de minerai chargé a été extrait le 8 aôut 1961.
   
1972

Changement de statut juridique: MINE FERDINAND

Dans le cadre d'une redistribution des concessions minières entre les sociétés d'exploitation, la société DE WENDEL cédait à ARBED la totalité de ses parts. La totalité de la production était alors expédiée au Luxembourg (et jusqu'en 1982 une petite partie en Sarre).

   
1973 Le 19 janvier 1973 il était décidé de fermer la mine voisine de Bure et de transférer son exploitation à ARBED au cours du 2ème semestrer de 1973. La mine FERDINAND reprenait 40 ouvriers et 5 agents de maîtrise du site de Bure.
   
  Fin 1981 un conflit entre la direction et la SNCF sur le coût du transport de minerai, conduisait ARBED à cesser immédiatemment toutes expéditions par chemin de fer, et à engager les investissements spécifiques pour doter la mine FERDINAND de son propre moyen de transport par le fond vers les usines mères du Luxembourg sur 10.7 km de parcours par rame de 12 wagons de 25 tonnes. Ces travaux ont duré 12 mois. L'arrêt des installations par le jour avait entrainé l'abandon de plusieurs installations: les 2 concasseurs situés au bas du puits, l'emploi des skipspour l'extraction du minerai, ceux ci étantconservés pour le transfert du personnel au fonds, les accumulateurs du jour avec leurs installations de triage et de criblage, l'embranchement ferrovière SNCF.
   
  Extension du champ de production vers le sud, par acquisition des concessions "HERMANN et ELISABETH" appartenant en partie à LORMINES, situées au sud de FERDINAND sous le territoire des communes de BOULANGE et FONTOY et voisines des mines d'ANDERNY et d'HAYANGE. Le 25 février 1987 il était décidé de lancer des travaux miniers prépartoires d'envergure vers ces concessions et le 30 octobre 1988 la première unité de production "U55" était démarrée. Ces concessions devaient prolonger la mine FERDINAND de 15 -20 ans, dont la fin était prévue faute de gisement vers 1994.
  Entre 1985 et 1987 elle avait accueillie une partie des 60 mineurs de Lormines dont l'emploi avait été supprimé.
  Le 1° janvier 1989, les mines MONTROUGE d'AUDUN le TICHE et FERDINAND de la division des Mines Françaises de l'ARBED ne constituaient qu'un seul et unique établissement dénommé "Mines des TERRES ROUGES", 3ème patronyme qu'elle conservera jusqu'à sa fermeture définitive le 1° décembre 2005, la dernière des mines lorraines et de la France.
  L'exploitation de la mine des Terres Rouges et en particulier des concessions situées au sud de son site de production de TRESSANGE était conditionnée par l'obligation d'assurer l'exhaure de l'ensemble du "sous bassin Nord". Restée seule en activité dans ce bassin à partir de mars 1987, elle devait assurer le contrôle et la gestion de 13 salles composées de 42 pompes d'un débit total de 578,05 m3/mn.
  Mètres cubes d'eau sortis au jour en moyenne par année: 60.500.000 m3 soit 115 m3/mn ce qui représente 16 tonnes d'eau pour 1 tonne de minerai extraite.
   
  Virtuellement "décédée" le 31 juillet 1997 avec l'arrêt de son exploitation, la mine des Terres Rouges s'employa au démantèlement des installations du fond, à la maintenance des installations de pompage, et à l'extraction des eaux d'exhaure, mobilisant encore 55 mineurs (dont 4 agents de maîtrise), jusqu'à l'arrêt définitif des travaux (abandon de concessions). Sous la pression des populations regroupées en associations, et de leurs élus, et lié au rapport d'une expertise internationale diligentée par les pouvoirs publics les arrêtés pris par le Préfet de Lorraine obligeront par 2 fois ARBED à prolonger le pompage des eaux d'exhaure du bassin Nord, ce qui conduira a reporté sa fermeture définitive avec arrêt du pompage au 30 novembre 2005, l'ennoyage source de bien des inquiétudes débuta alors.
   
  Le 4 mai 2006, les galeries sous TRESSANGE et LUDELANGE seront ennoyées, le 30 décembre 2006 celles de BURE. Le 10 mars 2008 les eaux sortirent à la galerie de KNUTANGE vers la Fensch.
   
  Le personnel : à l'origine et à quelques exceptions près provenait en majeure partie de la mine MONTROUGE et, en part plus faible des mines Kraemer, Burbach, Heydt et de l'usine d'Audun le Tiche. 143 ouvriers à l'origine, ils étaient déjà 244 au 1° mai 1966.
   
  Cités : 67 logements furent construits à proximité du puits pour loger une partie du personnel, soit 40 logements ouvriers, 24 logements ETAM et 3 logements cadres supérieurs.
   
2. 2006 Endébutait une opération spectaculaire destinée à supprimer du paysage Tressangeois, la tour d'extraction symbole de l'histoire de cette mine. Les accumulateurs à minerai subirent le même sort. Seuls subsistent le bâtiment des bureaux-bains douches surmonté d'un vaste atelier, l'ensemble a trouvé repreneur récemment.
  Le puits a été repris par Fensch Moselle pour une exploitation future des eaux d'ennoyage. Pour l'instant il est équipé d'un système de messure piezométrique.
 

 


Pelle pneumatique avec wagonnets à Tressange / France, rue de la Liberté avec au fond l'ancienne Mine Ferdinand (Photos: 20.4.2001 jmo)


A gauche en haut: la ligne Ludelange - Aumetz- Audun-le-Tiche
Au milieu en haut: l'embranchement des mines Ferdinand à Tressange et de Bure
A droite en bas: la ligne Ludelange - Mine Havange - Nondkeil - Mine Ottange - Rumelange
En bas: la ligne vers Boulange - Fontoy

The Rolling Stock - Le matériel roulant - Die Triebfahrzeuge

No AEB
No ARBED
Constructeur
Hersteller
Modèle
Type
Année de construction
No de construction
Ecartement
Cabines
Puissance
Leistung  
Remarque
7?
    Moyse BNC   1961 130 1435 mm     Mine Ferdinand, Tressange 21 April 1981
8?
    Moyse BNC   1961 131 1435 mm    

[Ligne Rumelange-Ottange - Ottange - Nondkeil - Boulange]

 

Liens / Links
Mining Railways in the Lorraine / France Chemins de fer de mines de fer en Lorraine Eisengrubenbahnen in Lothringen / Frankreich
 

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